vendredi 10 septembre 2010

Manifestement




2 commentaires:

  1. tu es sûr que "supporter" est un verbe opportun ?

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  2. Les maîtres ont des finesses qu’ils ne reconnaissent pas toujours à leurs élèves. Ce qui permet à ces derniers de leur faire parfois la leçon. Exemple : mon maître soutient que les supporters ne supportent pas. Je supporte pour ma part la soutenance d’une thèse que mon maître m’attribue à tort. Mon maître me regarde avec interrogation. Je lui réponds par écrit tout ce que j’en pense*.

    Les beaufs supportent l’équipe de France de politique pour son sens inné du jeu collectif. Les aveugles pour son amour immodéré du beau jeu. Les illuminés pour le charisme super modeste de son capitaine/ entraîneur/meneur, star cosy d’une dream team paillette. Certains supportent tant bien que mal l’avalanche de buts marqués contre leur camp. D’autres leur passent encore toutes leurs fautes d’inattention. Il y en a même pour cautionner les irrégularités notoires qui amènent toujours à de fausses victoires.

    Les spectateurs sont bien sûr plus atterrés que vraiment surpris. Ils ont appris à connaître une équipe qui concourt seule sur le terrain. Ces adversaires (dont je rappelle que les équipes ne peuvent pas rentrer en jeu avant 2012) n’en jacassent pas moins dans les tribunes et gradins. Ils considèrent que l’équipe gouvernementale joue déjà les arrêts de jeu. On cherche en vain un arbitre pour stopper le massacre. Et en attendant, on supporte.
    Ne pouvons-nous donc pas le faire activement ?

    Les « supporters » qui sont descendus en nombre pour battre le pavé ne soutenaient pas que la réforme des retraites était juste. Ils la supportent donc en la combattant. S’ils souhaitent aussi que le projet de retraite de l’attaquant Woerth aboutisse, ils ont donc deux tableaux sur lesquels ils peuvent espérer gagner. Avec une chance plus ou moins élevée selon l’objectif à atteindre.

    Mais je ne vais tout de même pas t’expliquer le principe des paris. Il y aurait de quoi devenir vert de rage.



    *Les doubles sens restant à la charge de l’esprit de chacun.

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